Prendre soin de soi en tant que professionnel de l’aide

Prendre soin de soi en tant que professionnel de l’aide​

Vous a-t-on souvent dit que votre métier avait l'air difficile?

Ressentez-vous des émotions éprouvantes en lien avec votre travail qui impactent l’ensemble de votre vie ? Cela vous donne-t-il parfois l’envie de changer de profession ?

Vous êtes jeunes travailleurs et vous vous demandez déjà comment vous allez tenir le coup toute votre carrière ?

Quels objectifs ?

Déroulé de la formation

Que l’on soit assistants sociaux, psychologues, éducateurs, infirmiers, médecins, accueillants de première ligne, … Notre métier nous amène à côtoyer régulièrement des personnes en souffrance. Ces personnes vivent ou ont vécu des histoires tragiques, des traumatismes. Il peut s’agir d’enfants en grande insécurité, parfois en danger ou d’adultes qui cumulent de multiples difficultés et peu de ressources pour les surmonter. L’impact de ces contextes professionnels n’est pas anodin.

 

Ces métiers nous confèrent également un sentiment de grande responsabilité, comme si nous portions le destin de ces personnes entre nos mains, tant leurs attentes à notre égard peuvent être importantes. A d’autres moments, nous sommes amenés à prendre des décisions en termes de signalement de situation de danger ou de mise en sécurité de personnes vulnérables. Nous sommes parfois également littéralement impuissants face à la réalité de ces personnes et aux systèmes de soin dans lesquels nous travaillons.

 

Dans ces contextes il se peut que nous vivions des émotions perturbantes, une grande fatigue psychique et parfois physique, un sentiment de perte de sens ou de vocation, une remise en question profonde de nous, une diminution importante de notre empathie… De plus la situation sanitaire que nous connaissons depuis plusieurs mois peut, pour de nombreuses raisons, avoir été particulièrement éprouvante : anxiété, pertes financières, surcharge de travail, aggravation des situations suivies…

Reconnaître l’impact de notre métier sur nos vies, nos perceptions et nos ressentis et en détecter les signaux est un premier pas pour prendre soin de soi en tant que professionnels.

Mieux se connaître permet alors d’interroger nos besoins et de mesurer nos limites. Ces compétences font de nous de meilleurs intervenants professionnels car elles nous permettent d’être davantage à l’écoute des besoins des personnes avec lesquelles nous travaillons.

Prendre soin de soi c’est aussi développer des habilités personnelles et collectives pour minimiser les impacts négatifs de notre travail et permettre de le poursuivre avec plus de bien-être et de satisfaction.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Vous êtes-vous déjà posé pour y réfléchir ?

Auriez-vous envie de prendre un temps autour de ces questions pour vous et/ou avec votre équipe ?

Méthodologie de la formation

Au cours de ces journées, nous alternerons les moments d’apprentissages théoriques et de mises au travail réflexives. Le dynamisme et la diversité des cliniques de chacun participeront à un échange riche et constructif.

Cette formation se veut participative. Dès lors, il y aura différents moments de réflexion et de mise au travail. Les participants seront amenés à discuter entre eux, à échanger sur leur fonctionnement et leur contexte professionnel (dans le respect de chacun).

Support

Lors de cette formation, vous recevrez différents documents tels une copie des présentations powerpoint, les différents outils pour prendre soin de soi et des références bibliographiques.

Participants

Cette formation est destinée tant à des intervenants psycho-médico-sociaux qu’à des professionnels de première ligne (accueillants, secrétaires, cuisiner, personnels d’entretien, aide familiale etc). Le nombre d’inscriptions est limité à 15 participants.

Animatrices

Laurie Loop est Docteur en Sciences Psychologiques et psychothérapeute. Élodie Rode est psychothérapeute. Elles accompagnent depuis plusieurs années des professionnels confrontés à des réalités cliniques complexes, notamment dans le secteur de l’Aide à la Jeunesse.

Lieu et dates

Cette formation se donne sur deux journées à fixer avec l’équipe. Les horaires sont généralement de 9h30 à 16h30 et le lieu est celui choisi par l’équipe. 

Le tarif de la formation est adapté en fonction de la taille de l’équipe. Vous pouvez adresser vos demandes et questions à info@taking-care.be.

 

Informations & inscriptions

Si vous souhaitez vous inscrire ou demander des informations complémentaires, vous pouvez envoyer un mail à info@taking-care.be ou téléphoner au 0456/206.378. Nous vous répondrons dans les plus brefs délais. Nous nous réservons le droit d'annuler la formation par manque de participants.
Inscriptions ouvertes

Qui es- tu?

Je me présente, je m’appelle Sandrine Teheux. Je suis mariée et belle-maman de 2 grands enfants ! Je suis éducatrice spécialisée en accompagnement psycho-éducatif.

Quel est ton parcours professionnel ?

L’Aide à la Jeunesse est un secteur qui m’intéresse fortement pendant mes études. J’effectue mon stage à « La Frênaie », un SRG situé à Liège, qui accueille des enfants âgés entre 3 et 6 ans. L’équipe base leur pratique sur la pédagogie « Pikler-Loczy ». Son objectif est de viser une diminution de l’impact de la vie en collectivité sur les troubles de l’attachement par l’application de plusieurs principes au quotidien. L’essentiel devient alors de permettre la restauration d’un sentiment de sécurité chez un jeune enfant « abîmé ». Cette façon de faire me séduit d’emblée, cela donne du sens à ma pratique. 

Depuis 2009, j’y occupe le poste d’éducatrice spécialisée. Je prends beaucoup de plaisir à suivre de nombreuses formations en collaboration avec Pikler France. Le quotidien avec les enfants est alors rythmé, souvent éprouvant mais tellement riche ! Parallèlement, de nombreuses adaptations doivent être faites (agrandissement du bâtiment, réflexion sur les groupes de vie, évolution de notre tranche d’âge) et l’équipe s’inscrit dans une réflexion continue basée sur la remise en question et l’ouverture.

En 2014, ma directrice me propose un poste différent : l’accompagnement des visites familiales. D’abord, à temps partiel en continuant ma fonction d’éducatrice dans le groupe de vie. Ensuite, depuis 2020, à temps plein. C’est un nouveau challenge que j’accepte immédiatement. Je découvre alors un angle complètement différent de la vie de l’enfant que j’accompagne quotidiennement. Ma nouvelle fonction comprend la tenue d’entretiens avec les familiers, le soutien à la parentalité à la suite d’un parcours de vie souvent chaotique, le développement d’une relation de confiance avec l’enfant pour lui permettre de vivre au mieux ce temps de rencontre, mais également avec le parent afin de permettre la mise au travail. L’objectif étant l’élaboration d’étapes visant la (re)construction d’un lien sécure entre l’enfant et son parent. C’est aussi respecter le rythme de la dyade, le temps dont a besoin la famille pour retrouver cette base sécure.

Je trouve énormément de plaisir dans cette nouvelle fonction. Ma sensibilité, mon sens du contact, ma capacité d’écoute et d’observation sont alors mis au service de la famille. C’est rejoindre l’intimité, parfois l’intimité du chaos, pour soutenir une relation meilleure à l’avenir. Pour cela aussi, je m’inscris dans une dynamique de formation continue afin de m’outiller et de nourrir ma pratique (visites encadrées, approche systémique, outils ludiques d’entretiens, etc.). 

En septembre 2023, je décide de commencer un Master en Sciences de l’Éducation  à l’Université Catholique de Louvain-La-Neuve. Cette envie existe en moi depuis plusieurs années, j’ai envie d’enrichir mon expérience et de nourrir ma réflexion. J’ai donc décidé de me lancer ! J’aime mon travail à la Frênaie, mais le contact permanent avec un public en souffrance peut être rude. Ainsi, j’ouvre le champ des possibles vers d’autres fonctions pour la suite de ma carrière.

Pourquoi t’engager dans Taking Care ?

J’ai rencontré Laurie Loop lors d’une supervision d’équipe et d’une formation sur le trauma. Ces moments ont été riches d’échanges, d’apprentissages et d’une grande qualité. Lorsque Laurie m’a proposé de réfléchir à l’élaboration d’une formation, j’ai été très touchée par cette marque de confiance. La possibilité de partager mon expérience et d’aller à la rencontre d’autres personnes du secteur est pour moi une grande chance. C’est avec une belle motivation que j’ai accepté sa proposition et que je me réjouis de vous rencontrer !

Qui es-tu ?

Je suis Emilie Vaessen, psychologue clinicienne, mariée et maman de 2 jeunes enfants de 6 et 4 ans.

Quel est ton parcours professionnel ?

Après avoir terminé mes études de psychologie à l’UCL en 2010, je fais mes premiers pas dans le secteur de l’aide à la jeunesse en tant qu’éducatrice (hébergement et domicile des bénéficiaires). Cette expérience me permet une première approche d’un public (enfants, ados et famille) souvent précarisé, fragilisé ou même traumatisés par diverses expériences adverses. D’autres expériences m’emmènent dans le milieu du handicap, de l’enseignement secondaire ou encore des ressources humaines. Mais c’est finalement en 2014 que je renoue avec le secteur qui met tient à cœur, l’aide à la jeunesse, en intégrant l’équipe de la Frênaie (SRG – Liège) en tant que psychologue.

Je travaille depuis bientôt 10 ans dans cette institution qui accueille des enfants de 3 à 9 ans. C’est dans ce cadre que j’ai l’occasion de suivre diverses formations, notamment une formation de deux ans à Paris autour de l’approche piklérienne qui nourrit nos réflexions autour des notions de besoin, de sécurité, de la collectivité. Ensuite, mon intérêt grandissant pour la question du trauma, j’ai l’occasion me former à cette problématique avec Laurie Loop. Cette nouvelle lecture des enfants donne encore plus de sens à mon métier de psychologue et à l’importance de réfléchir en terme de sécurité le quotidien de ceux-ci.

En 2023, je m’installe comme indépendante complémentaire en cabinet où je reçois des enfants, des adolescents et des adultes. Bien que ma porte soit ouvertes à tout type de difficultés, je sens mon intérêt pour la question du trauma et de l’attachement bouillonner. J’ai donc entamé en novembre 2023 la formation en ICV (intégration du cycle de vie – Lifespan Integration).

 

Pourquoi t’engager dans le projet Taking Care ?

 

Suite à plusieurs rencontres avec Laurie, l’envie de pouvoir collaborer avec Taking Care à germer. Travailler avec eux c’est pouvoir se mettre au service des gens pour former, partager, échanger autour de thématiques communes qui nous animent. C’est aussi pouvoir faire partie d’une aventure où la bienveillance, le respect, la soutien, l’envie d’apprendre et évoluer continuellement sont au cœur du travail.